7 – Le roi est nu

Il arrive que des pensées soient rattachées à la vocifération,
Alors que d’autres y voient là une forme de vinification,
Ça rend saoul, ça rend fou, ce discours est grognon,
Chut, tais-toi voyons, salue-moi et rejoins le rang compagnon.

Suivez la danse, un pas devant, un pas derrière,
N’en cherchez pas le sens, vous seriez abattu en l’air.
Alors on s’insurge les yeux rivés par terre.
Oui on s’insurge, santé ! Videz vos verres.

Le roi est nu, le roi est nu, le roi est nu,
C’est incongru, c’est incongru, c’est incongru,
Le roi est nu, le roi est nu, le roi est nu,
Ô ingénu, ô ingénue, ô ingénus.

Et pourtant…

Tout va si mal, nous sommes sereins,
C’est si parfait, où est le vilain ?
Vous devez comprendre qu’il faut bien,
Que le reproche remporte le mot de la fin.

La tête alors baissée dans les chaussettes,
La langue nouée pour ne pas paraître bête,
Le silence s’impose écrasant toute concurrence,
Et les murmures se marient à outrance.

Le roi est nu, le roi est nu, le roi est nu,
C’est incongru, c’est incongru, c’est incongru,
Le roi est nu, le roi est nu, le roi est nu,
Ô ingénu, ô ingénue, ô ingénus.

Et pourtant…

Je crache à la gueule des gens,
La puissance des sentiments,
Et lorsque j’ai croisé Lucifer,
Je lui ai dis que je mordrai la poussière,
Que je tomberai parfois à terre,
Que je serai parfois à l’envers,
Mais qu’en reconnaissance de dettes,
Envers ceux qui rêvent de paillettes,
J’userai de rimes, d’oxymores, d’asyndètes,
Afin de lui faire tourner la tête.
A la santé des remontrances,
A l’encontre des échéances,
A leur minable intolérance,
Apportons des nuisances.

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